L’indignation de Stéphane Hessel

Publié le par L'équipe d'1h22, pour vous servir.

Stéphane Hessel s’indigne. A 93 ans, il a toute sa tête et sa philosophie de vie reste intacte. Cet homme patient a la volonté de transmettre l’espoir et la force de continuer à lutter contre les injustices faites dans le monde. Cette ambition le fait vivre même si aujourd’hui il choisit le pragmatisme et sait que le monde ne changera pas fondamentalement sous ses yeux de militant français.

 

 

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« Indignez-vous », cet appel dont l’ancien ambassadeur de France fait son cheval de bataille. Il n’est pas question de rabâcher le mot « indignation » à toutes les sauces, comme le font à outrance les médias. Il n’est pas question de ce phénomène de mode où l’indignation fait bon effet. Il est question de la prise de position tout à fait honorable de Monsieur Hessel. Ce petit livre beige de 32 pages, qui en est déjà à sa dixième édition depuis décembre 2010 (un million d’exemplaires vendus en un mois). L’auteur l’a écrit comme un pamphlet mettant le doigt sur ce système de fonctionnement mondial interdépendant et se positionne explicitement sur le conflit israélo-palestinien.

 

Son passé de résistant l’a forgé, marqué politiquement, idéologiquement et pourquoi pas physiquement. Ses traits sont marqués par la violence de sa vie de militant de la deuxième Guerre Mondiale (1939–1945). À 27 ans, il signait l’appel collectif de résistants de la première heure à la commémoration du 60ème anniversaire du Programme du Conseil national de la Résistance. Les images de révoltes populaires se lisent dans les deux yeux du vieil homme. Son parlé lent et posé témoigne de ce retour au calme dont il profite aujourd’hui, pour ces derniers instants.

 

Dernièrement, le débat-conférence prévu à L’Ecole Normale Supérieure, rue d'Ulm à Paris a été annulé par Richard Prasquier, président du Crif. Ce dernier dénonçait l’illégalité du boycott d’Israël, via la prise de position de l’ancien diplomate. Là est toute la nuance, car d’après le Libération du 21 janvier 2011, « il ne s’agissait pas de prendre position sur l’opportunité du boycott des produits israéliens, mais de contester la pénalisation du boycott ». Cette délicate position cause beaucoup de tort au noble personnage, surtout dans un moment d’exposition médiatique.

 

 

-Alice-

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