Euthanasie, débat momentanément clos.

Késako:

Étymologiquement, le mot euthanasie vient du grec "euthanatos" autrement dit la "bonne mort". De nos jours, il signifie provoquer la mort afin d'abréger les souffrances d'une personne mourante.

On distingue actuellement deux cas d'euthanasie:

     -- L'euthanasie active : elle implique le geste d'un tiers qui donne la mort.

     -- L'euthanasie passive: c'est l'arrêt des traitements (excepté des soins palliatifs) qui abrègent la vie.

Cette polémique brûlante qui fait rage depuis longtemps refait surface en 2008 suite au cas Chantal Sébire.

 

Chantal Sébire était atteinte d'un esthésioneuroblastome, tumeur rarissime et incurable des sinus et de la cloison nasale, entraînant d'atroces douleurs faisant perdre l'odorat, le goût et la vue par la suite.

Contre l'idée du suicide, Chantal Sébire avait demandé à la justice ainsi qu'au Président de la République Nicolas Sarkozy "le droit de mourir dans la dignité".

Sa requête avait été rejetée le 17 mars 2008, jugée à l'encontre de la loi dite Leonetti (ci-dessous, un lien permettant de lire de façon complète les articles de cette loi Leonetti). Quelques jours plus tard, Chantal Sébire décède, suite à l'absorption d'une quantité massive de barbituriques. 

  

Suite à ce fait divers dramatique, le débat qui avait été laissé en suspens est revenu de plein fouet sur le devant de la scène politique, déchirant la droite comme la gauche.

Mardi 25 janvier, à la suite d’un débat intense, les sénateurs ont voté par 170 à 142 voix, CONTRE la légalisation de l'euthanasie.

L'essentiel de la proposition de loi tenait dans son article premier, supprimée le 25 janvier dernier " Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insuportable, peut demander à bénéficier (...) d'une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré une mort rapide et sans douleur".

Notre actuel ministre de la Santé Xavier Bertrand, a parlé "d"euthanasie allant à l'encontre de nos fondements juridiques". Il a également invoqué les personnes atteintes d'Alzheimer qui ne pourraient plus exprimer leur volonté libre et éclairée". Il a en revanche plaidé en faveur du développement des soins palliatifs.

Sujet donc clos pour le moment...

-R-